Mon bon Père,
Je n’ai pas eu le privilège de vous connaître de votre vivant, mais j’ai eu la joie d’entrer en contact avec vous lors du transfert de votre dépouille du cimetière à la crypte .
Je vous ai vu. Vous étiez admirablement bien conservé. Vous étiez là, étendu, calme, offert à tous les regards. Je vous ai touché. J’ai pu soulever vos doigts joints pour la prière . Ils étaient souples comme tout votre corps. J’étais fascinée par vos lèvres légèrement entr’ouvertes. Voulaient-elles sourire ? Plutôt elles murmuraient avec la même conviction : ” ma fille, es-tu toujours fidèle à l’appel reçu? Calme, soumise, douce, généreuse, simple, humble, patiente, le coeur brûlant d’amour pour Jésus Sauveur ? Oh ! Qu’il est heureux , paisible le coeur uni à Dieu ! “
Oui, j’ai bien compris vos paroles murmurées dans le silence. Oui, Père, je veux être tout à Dieu mais vous connaissez ma faiblesse, ma vulnérabilité, alors, mon bon Père, je compte sur vous pour me tenir en éveil. Demandez à l’Esprit-Saint de me guider, de m’encourager.
Merci, mon bon Père, d’être si proche de toutes vos filles. Merci pour toutes les lettres pleines d’encouragement et d’affection que vous leur avez témoignés. Elles sont toujours une source de joie et de bons conseils.
A bientôt ! …………. Qu’il me tarde de vous revoir !
Votre fille affectionnée et reconnaissante.
Marie-Jean Barthès, RSCM