E Groupe Héritage et Spirtualité
Sr Rosinha, RSCM
Dans notre CALENDRIER DES ÉVÉNEMENTS RSCM, j’ai remarqué deux évènements importants à la date du 31 mai :
1. 31 mai 1867, Jean Gailhac reçoit de Pie IX l’autorisation de lire les livres inscrits à l’index.
2. Le 31 mai 1955, le procès apostolique en vue de la béatification de notre Fondateur, commencé en 1953, s’est achevé et reste néanmoins ouvert.
Situons ces deux moments dans la vie du Père Gailhac :
– Le père Jean Gailhac est décédé le 25 janvier 1890, à l’âge de 88 ans.
– Dans les années 1950, Mère Gerard Phelan a présenté sa cause de béatification.
– Le Père Jean Gailhac a été déclaré Vénérable par l’Eglise catholique romaine en 1972.
Vénérable est une épithète, ou un titre canonique, utilisé dans diverses églises chrétiennes, qui équivaut à « respectable » ou « digne d’estime et d’honneur ». Le concept repose directement sur l’adjectif “vénérable”, dérivé du substantif latin veneratio, qui signifie “respect” et “culte”, donc “digne de révérence et de vénération”.
Dans l’Église catholique de rite latin, le titre canonique de Vénérable est donné dans un processus formel de canonisation, à ceux et celles qui, à titre posthume, sont reconnus comme ayant pratiqué des vertus héroïques.
UNE QUESTION
Nous pouvons maintenant nous demander pourquoi manifester de l’intérêt pour cet aspect de la vie du Père Gailhac, recherchant avec ténacité le chemin déjà parcouru jusqu’ici, en vue de la reconnaissance publique de son indéniable vie de sainteté ?
Pour moi, la réponse est claire et fondée sur la conviction que chaque personne porte en elle une parcelle de la Sainteté de Dieu. La reconnaissance de cette “étincelle” de sainteté, ajoutée à de nombreuses autres, fait resplendir la Sainteté de Dieu même, Dieu qui se fait connaître et aimer peu à peu !
Sur le chemin parcouru par le Père Gailhac depuis sa plus tendre enfance, on peut ” goûter ” cette brillante étincelle du visage de Dieu dont « les traits » se révèlent au travers d’une vie captivante et aimante qu’il nous est bon de rappeler ici. Après tout, un saint adulte ne s’improvise pas !
LA VIE de Jean Gailhac
Il est né le 13 novembre 1802 à Béziers en France. Entré au grand séminaire de Montpellier en 1821, il est ordonné par l’évêque Nicolas Fournier le 23 septembre 1826, dans le diocèse de Montpellier [1]. Jeune prêtre, il enseigne la philosophie et participe à la formation religieuse des étudiants du séminaire.
Le 12 septembre 1828, le père Jean Gailhac est nommé aumônier de l’hôpital civil et militaire de la ville de Béziers, où il rencontre de nombreuses femmes souffrant de maladies résultant de la prostitution. Ces femmes n’avaient, pour la plupart, ni soutien familial ni soutien social. Avec l’aide d’amis, il fonde pour les accueillir, le refuge appelé « le Bon Pasteur » [1].
Au fil des ans, le père Gailhac a partagé ses rêves avec ses amis – Eugène Cure et sa femme Appollonie Cure-Pélissier. En 1848, après la mort d’Eugène Cure, Appollonie Cure décide de consacrer sa vie et ses ressources à travailler pour la formation et l’accompagnement des femmes et des enfants recueillis au Bon Pasteur.
En 1849, le Père Gailhac réunit Appollonie Cure et cinq autres femmes pour fonder la communauté des Sœurs du Sacré-Cœur de Marie [1]. Il devient leur directeur spirituel et leur formateur alors qu’elles commencent leur mission dans le refuge et l’orphelinat du Bon Pasteur.
La mort des sœurs lui causait toujours une grande tristesse. Il survécut lui-même aux deux premières supérieures générales, Mère St Jean et Mère Ste Croix.
Bibliographie [1]
– Gailhac, Vénérable Père Jean G. Lettres, Vol. I et II. (En portugais)
– T.R.P J Gailhac. La Vie Religieuse. 2ième édition, (Lille, 1937).
– Abbé F.Leray Un Apôtre : Le Père Gailhac (1802-1890), Fondateur des Religieuses du Sacre Cœur de Marie. Paris : Éditions Spes, 1944.
– Margaret, Hélène. Gailhac de Béziers. New York : Longmans, Green and Co., 1946.
– Maymard, R.P. Gailhac, fondateur de l’Institut du Sacré-Cœur de Marie. SA VIE ET SES OEUVRES Biographie 1895
– Rosa do Carmo Sampaio, RSCM. Un cheminement dans la foi et le temps : Histoire des Religieuses du Sacré-Cœur de Marie. RSCM 1995. Vol. 1 La naissance de l’Institut : son développement pendant la vie de Mère Saint Jean 1802-1869.
