Appollonie Cure Pelissier, Mère St Jean, fille de Murviel

Posted February 1, 2023

Appollonie Cure Pelissier, Mère St Jean, fille de Murviel  

8/1/23

Heather Summers

 

 Qui était-elle?

 

Elle est née à Murviel le 2 février 1809 ;  elle a été baptisée dans cette église 3 jours plus tard.

 

Elle était la cadette d’une riche famille de propriétaires terriens.

 

Où a-t-elle appris les valeurs qui l’ont amenée à abandonner sa vie bourgeoise pour se consacrer, elle et sa fortune, aux  victimes de la prostitution, aux orphelins et à la direction d’une communauté de sœurs ?

 

C’était ici, dans les rues de Murviel.

 

Selon la tradition, c’est par l’exemple de sa mère qu’elle a appris à s’occuper des plus démunis.  C’est ici qu’elle a appris à mettre en pratique les vertus de la justice et de la charité.

 

Son père et son oncle étaient tous les deux maires de Murviel.  C’est ici qu’elle s’imprègne de l’esprit de service qui aboutira à la fondation d’une congrégation internationale présente sur quatre continents.

 

Mais sa compassion seule ne l’aurait pas préparée à cet accomplissement.  Tout aussi important était son caractère.

 

Quand elle avait environ 18 ans, elle et ses parents ont convenu qu’elle épouserait Eugène Cure, un avocat d’Autignac.  Mais les événements ne se sont pas déroulés comme prévu.  Tout à coup, alors qu’elle avait 21 ans, ses deux parents sont morts en sept semaines.  Un double deuil.

 

Appollonie est devenue soudain une femme très riche.  Sa famille a essayé de la persuader de rompre les fiançailles.  Ils ont même utilisé des menaces de violence physique contre Eugène pour empêcher le mariage.

 

Imaginez son choc, son chagrin et la pression inacceptable de sa famille.  En 1830 les femmes n’étaient pas élevées pour faire valoir leurs droits et tenir bon.  Mais elle a trouvé la force de faire ce qu’elle croyait être l’appel de Dieu – devenir la femme d’Eugène.

 

Appollonie et Eugène se sont mariés dans cette église le 12 avril 1831. Pendant dix-sept ans, en tant que Mme Cure, elle a été la maîtresse d’une demeure bourgeoise de Béziers et la bienfaitrice du projet de P Gailhac au Bon Pasteur.

 

Mais ensuite l’histoire s’est répétée.  Eugène est mort subitement.  Elle n’avait que 39 ans.  Et pourtant, en l’espace de deux mois, elle discerne la volonté de Dieu qui l’appelle à rejoindre la nouvelle congrégation du P Gailhac.  Elle n’a aucune expérience de la vie religieuse et pourtant elle décide de quitter son foyer confortable pour partager sa vie avec des femmes dont l’expérience est très éloignée de la sienne.  Naturellement, P Gailhac lui demande d’attendre.

 

Cette fois c’est à la décision de P Gailhac qu’elle doit s’opposer.  Mais encore une fois, elle est déterminée et demande la permission de l’évêque, qu’elle reçoit.  P Gailhac n’a d’autre choix que d’accepter sa vocation.  Du jour au lendemain, elle devient responsable de 80 personnes : anciennes prostituées, orphelines et novices.

 

Jamais novice, mais maintenant supérieureElle est Mère St Jean.  Elle consacre toute sa vie et sa fortune au Bon Pasteur.

 

Pendant 20 ans, M St Jean était la supérieure et le guide spirituel d’une communauté en expansion.

 

Elle a dirigé l’achat de terrains et la construction de nouveaux bâtiments, ce qui a donné le vaste complexe que nous voyons encore aujourd’hui.  L’Institut comprenait cinq sections distinctes : la Communauté, le Noviciat, la Préservation, l’Orphelinat et le Pensionnat.

 

Cette institution florissante, pleine d’enthousiasme et d’ingéniosité, au seuil de l’expansion à travers le monde, a été son héritage, son accomplissement.

 

Durant les dix dernières années de sa vie, M St Jean a souffert de graves problèmes digestifs.  À la fin de 1868, sa santé a décliné.

 

Elle est décédée le 4 mars 1869, âgée de 60 ans.

Je veux terminer en citant certains de ses propres mots

« Rien ne se passe sans que Dieu le veuille.  Nous devons en toutes choses nous soumettre à sa sainte volonté.»

 

Je crois que, très jeune, Appollonie avait appris un secret de la vie spirituelle, que les écrivains d’une époque passée appelaient « l’abandon à la providence divine » malgré une révolte intérieure naturelle : l’acceptation que Dieu transformera même les événements les plus désastreux en apparence,  à nos véritables intérêts.  Là où elle pensait que quelque chose lui était demandé, elle trouve un cadeau accordé.

 

Où, si vous préférez, St Paul, Romains, 8,28: ‘tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu’.

 

Cela lui donne une clarté de vision qui désire automatiquement ce qu’elle a perçu comme étant la volonté de Dieu.  Se battre pour cela sans détour est le résultat naturel d’une telle clarté.

 

C’est ainsi qu’elle réussit dans sa vocation malgré son manque d’expérience.

 

C’est pourquoi elle pouvait prendre si rapidement des décisions radicales et s’y tenir.

 

C’est ainsi qu’elle a réalisé l’expansion et la solidité de l’Institut au cours de ces vingt premières années.

[Beaucoup d’entre nous avons une dette de gratitude pour le rôle qu’Appollonie a joué dans nos vies.  Passons quelques instants à réfléchir en silence sur notre propre relation avec elle et son histoire avant de continuer à rendre grâce pour sa vie.]

 

 

 

 

 

 

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