Rosalie et Rosemary, « chères filles » du Père Jean Gailhac

Posted September 11, 2021

Groupe Héritage et Spiritualité
Sr Marie France Correau rscm et Rosemary Mwagarezano rscm

 

En septembre, le “calendrier” des Religieuses du Sacré-Cœur de Marie fait mémoire de l’une des “Six fondatrices” * de notre Institut : Rosalie Gibbal, en religion Sœur St Stanislas.

Née le 11 septembre 1825 à Puimisson, Rosalie Gibbal est orpheline à l’âge de 16 ans. C’est une jeune fille très sensible aux situations de pauvreté. Animée d’une foi profonde, c’est le Christ lui-même qu’elle sert en visitant les pauvres et les malades. C’est Lui qu’elle veut suivre en demandant à entrer chez les Sœurs de Charité. Son frère, qui est devenu son tuteur, oppose un refus à sa demande. Elle devra attendre sa majorité (21 ans) et la réalisation du projet de fondation de Jean Gailhac, dont elle a connaissance, pour réaliser son désir : devenir religieuse. C’est ainsi que le 24 février 1849, avec Appollonie Cure et Eulalie Vidal, elle arrive au Bon Pasteur et devient l’une des membres de la 1ère communauté des RSCM.

Le Père Gailhac est responsable de la formation de ce premier groupe. Mais dès les premiers vœux prononcés le 4 mai 1851, le fondateur nomme Sœur St Stanislas maîtresse des novices. **

Dans son livre Vie du Révérend Père Gailhac, le Père Maymard écrit à son sujet : “Formée à la Vie religieuse par le fondateur lui-même, elle en possédait parfaitement l’esprit et pouvait mieux le communiquer à ses novices…bonne, douce, affable, elle les instruisait et les formait plus par l’exemple que par les paroles.”  Sr Rosa do Carmo Sampaio, RSCM ajoute : “ Elle exerce une forte influence sur les premières générations des sœurs ” ** Lorsque, en septembre 1851, l’Institut devient international, c’est Sr St Stanislas qui forme les premières vocations venues d’Irlande. Elle meurt prématurément le 15 décembre 1859.

Aujourd’hui en 2021, c’est Sr Rosemary Mwagarezano qui a ” pris la relève ” de sa sœur aînée, Rosalie Gibbal. Sr Rosemary a été appelée à ce service en 2014. Elle a quitté son pays natal, le Zimbabwe, pour rejoindre le noviciat international établi au Brésil depuis 2008. Elle nous parle de sa mission :

L’internationalité est un cadeau pour notre Institut. J’ai été formée par deux femmes formidables, de nationalité irlandaise, Joan Larissey (RIP) et Catherine Gough. À travers les âges, nous avons été témoins de centaines de RSHM dévouées qui ont vécu et continuent de vivre l’esprit et la mission de la communauté. Nous avons connu des femmes qui sont des modèles, des femmes qui n’ont pas abandonné mais sont restées fidèles à leur consécration. Je sais que les paroles de notre fondateur ne s’adressent pas seulement aux formatrices mais à nous toutes et tous qui aimons et faisons confiance à Jésus. Dieu ne faillit jamais ! Dieu était avec notre Institut à sa création, il est avec lui maintenant et sera avec lui dans le futur ! Le noviciat est toujours un lieu de vie nouvelle pour l’Institut. A l’origine, il accueillait des françaises, puis il s’ouvrit aux irlandaises, anglaises, portugaises et américaines. 170 ans plus tard, les vocations viennent de l’autre bout du monde : Brésil, Zimbabwe, Zambie, Mozambique et Malawi.

 

Je m’inspire beaucoup des lettres du père Gailhac. Je le sens très proche de moi et je l’entends me parler personnellement quand je lis : “Ma fille bien-aimée ” Je voudrais commenter brièvement la lettre datée GS/18/1X/72A.

Mais celui qui nous dit ” venez à moi ” nous donne sa grâce, nous prévient ; il ne nous manquera jamais, si nous voulons user de son secours ; il fait tout en nous et pour nous, si nous voulons sincèrement aller à lui “.

Dans ce ministère de la formation, le Père Gailhac me rappelle que Dieu est un appui qui ne nous manque jamais. La formation au 21ème siècle connaît ses défis comme celle des premières sœurs. Nous sommes confrontées à des cultures, des langues et des expériences de vie différentes. Le noviciat au Brésil compte à la fois des sœurs et des novices qui viennent d’horizons divers. Discerner ensemble la volonté de Dieu et parvenir à un compromis n’est pas toujours facile. Dans les moments de doute, les lettres du père Gailhac m’aident sur ce qu’il faut faire. Aux heures difficiles, en particulier pendant cette pandémie de Covid- 19, j’ai souvent couru vers Jésus pour obtenir des conseils et du soutien. Lorsqu’en communauté nous sommes confrontées à des défis liés à la culture, à la langue ou à l’expérience, nous courons vers Jésus. Dans les lettres de notre fondateur, je trouve l’inspiration, les conseils et la force de continuer.

” Oh, ma fille, allons donc à Jésus ; que rien ne vous arrête. Il faut posséder Jésus quoiqu’il en coûte; ne comptons pour rien la peine, la fatigue, les croix, les sacrifices. Encore une fois, pas de repos jusqu’à ce que nous ayons Jésus. ”

Je voudrais redire ces paroles de notre fondateur aux novices qui s’efforcent d’acquérir l’esprit et le charisme de l’Institut. Allons à Jésus en courant et que rien ne nous arrête : la langue, la culture, pas même Covid-19 ne doivent nous arrêter. Sr St Stanislas n’a pas laissé sa jeunesse l’empêcher d’offrir sa vie au Christ. Puisse-t-elle être un modèle pour nous, comme quelqu’un qui a attendu le bon moment mais n’a jamais abandonné !

*Un cheminement dans la foi et dans le temps R do Carmo Sampaio  vol.1 Ch3  Qui sont les fondatrices ?

** vol 1 p 166

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