Lettre 6

Posted January 24, 2022

Béziers, 7 novembre 2021 

Cher Père Gailhac

C’est bientôt votre anniversaire, sauf erreur de ma part, le 13 novembre. Cela serait vraiment formidable de voir un jour votre œuvre reconnue !

J’ai 62 ans, et depuis l’âge de 10 ans vous avez fait partie de ma vie et les personnes qui ont pris exemple sur vous ont eu un grand impact sur mon avenir.

Faire partie des enfants abandonnés, maltraités, oubliés, ce n’est pas très gratifiant, motivant et constructif, alors il a fallu une somme d’amour, de patience, de sagesse pour faire de moi la femme heureuse, libre, forte que je suis devenue.

En descendant l’escalier pour me rendre à l’école, je jetais toujours un regard sur votre portrait qui se trouvait sur le mur. J’aimais votre sourire discret et bienveillant. C’était un peu le regard d’un père qui laisse ses enfants partir à l’aventure en leur souhaitant bonne chance.

Je ne connaissais pas l’histoire de votre vie mais en la découvrant j’ai trouvé que vous aviez été très courageux. Faire face à tous ceux qui ne voulaient pas que l’on prenne soin des prostituées et de leurs enfants, qu’ils soient accueillis, éduqués, soignés comme n’importe quel enfant biterrois, bravo et merci ! Car un jour de septembre 1970 j’ai moi aussi été laissée aux bons soins des religieuses du Sacré Cœur de Marie. Je pense sans me vanter que c’est un petit miracle et, comme je n’ai pas été la seule à bénéficier de tout cet amour, la somme de tous ces petits miracles devrait faire pencher la balance en faveur de votre béatification.

Si vous reveniez aujourd’hui parmi nous, vous auriez de quoi être fier car votre exemple a été grandement suivi. Nous sommes ces petits miracles que la société réclame pour faire de vous un saint.

Dans mon cœur, vous l’êtes déjà et je suis persuadée que cet aveu vous fera plaisir car les enfants de Jean Gailhac sont les mieux placés pour dire tout le bien qu’il a apporté dans leur vie.

Rendre un enfant heureux, fier, fort, malgré tous les obstacles qu’il a rencontrés sur son chemin, n’est pas anodin : il fallait un saint homme pour arriver à motiver toutes ces religieuses qui ont donné leur vie pour que tous aient la vie en abondance.

Apprendre à un enfant à aimer, lui donner confiance en son pas, lui offrir une belle vie, n’est-ce pas miraculeux dans le monde d’aujourd’hui ? Vous êtes encore très présent dans mon cœur et dans nos vies.

Je n’aurais jamais osé décevoir ce monsieur si gentil qui nous a offert ce que la société nous refusait.

Merci encore et je vous garde dans mes prières.

Il faut croire aux miracles !

Lydia Anoto

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