Carla Castanheira – du dernier groupe de pèlerins à la Maison Mère
Du 27 février au 1er mars 2022
De tout ce qui est lu, vu et connu, rien n’est comparable à l’expérience du pèlerinage à Béziers. Quatre jours de contemplation et d’absorption en Dieu. Ce Dieu qui aime la vie et toutes ses créatures et qui a inspiré à nos fondateurs un amour si profond et inconditionnel. “Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et opprimés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi.” (Matthieu 11:28-29) Ces graines que nous avons héritées de Mère Saint Jean et du Vénérable Père Jean Gailhac ont pu mûrir tranquillement dans nos cœurs durant ces jours.
Sans précipitation, sans l’agitation de la vie quotidienne, sans les excuses du soleil ou de la pluie… mais dans un temps propice à la germination, dans un espace candide de rencontre, dans la force de la Lumière et de la Parole, dans le silence d’un fruit mûr qui se présente à la table des invités de ceux qui n’ont rien d’autre à offrir.
Ainsi, dans la simplicité des jours, nous pouvions être Un, sachant que Nous sommes Un, nous étions des mains et des étreintes, nous avons donné une partie de nous-mêmes, en choisissant de beaux morceaux, nous étions un printemps dans une aube croissante. Cette vie, ce sentiment, cette capacité à être vraiment présent, sans se préoccuper de notre prochaine destination, était un privilège unique, car nous savions que nous étions chez nous… Ceux qui pensent avoir tout appris et tout absorbé se trompent… mes amis, je pense que nous sommes encore au stade embryonnaire. Comme le disait le Vénérable Père Jean Gailhac, nous avons beaucoup à faire sur le chemin de Dieu. Chacun de nous a besoin de servir au sens plein du verbe : sentir, participer, collaborer, prier, aimer… Nous sommes tous des êtres pluriels, avec tant de dons, certains encore à découvrir, et nous avons besoin de renforcer notre foi, en devenant des exemples fidèles de cette mission qui nous est confiée, nous avons besoin d’élargir nos frontières. Et si aujourd’hui nous vivons des journées en pensant aux frontières de l’Ukraine, au jaune et au bleu de son drapeau, rappelons-nous aussi que ces deux couleurs ensemble donnent naissance au vert, à l’espoir. Et l’espoir ne pousse pas tout seul, il a besoin d’être nourri, alimenté, cultivé, entre nous et avec les autres. “Ce qui donne force et solidité à un bâtiment, c’est le ciment qui, à partir d’un grand nombre de pierres, forme un seul bloc. Ce qui fait la force et la puissance d’une communauté, c’est l’esprit de Notre Seigneur qui règne en chacun de ses membres et qui fait d’eux un seul être.” (Lettre du Vénérable PJG, janvier 1883)
Au cours de ce voyage, non seulement à travers la géographie des espaces et l’histoire d’une ville et de ses périphéries, nous avons également pu nous immerger dans ce qu’avait été la vie de nos fondateurs, leur confiance en Dieu, leur formidable résilience, les défis compliqués auxquels ils ont été confrontés, les joies et l’agitation qu’ils ont ressenties… Nous savons que ce n’était pas un chemin facile, mais nous remplissons nos poitrines de joie et d’espoir en observant l’œuvre construite au fil des ans et les innombrables vies transformées. Comme il est bon de faire partie de cette maison !
Et c’est ainsi, avec un sentiment de communion : en Dieu, dans le travail, dans le dévouement, dans le service, que nous avons ressenti cette identité et ce sentiment d’appartenance. Nous sommes des collaborateurs et nous travaillons avec la conviction que ce que nous faisons est important. Nous savons que nous apportons une valeur ajoutée à nos actions. Nous pensons que nous laissons une empreinte positive sur le monde et surtout sur nos enfants. Nous sommes reconnaissants de faire partie de cette maison et de travailler avec des personnes et des sœurs qui nous inspirent chaque jour. Nous sentons cet amour qui s’affirme vraiment, avec toute la force de Dieu, rien ne peut lui résister. Marchons ensemble, main dans la main avec l’avenir, dans l’union, dans la foi et dans le zèle, afin que tous aient la vie !
Jusqu’à présent, Carla Castanheira Mendes
