Participation des RSCM à la Commission des Nations Unies sur le Statut des Femmes (CSW65)

Par sœur Joanne Safian, RSHM

 

La Commission des Nations Unies sur la condition des femmes, qui se tient chaque année, a eu lieu du 15 au 26 mars 2021. En raison de la pandémie de Covid-19, à l’exception des sessions d’ouverture et de clôture, l’événement s’est déroulé virtuellement en ligne. Toutefois, cette limitation apparente a permis en fait, à 25 000 participants des États membres et des ONG d’y assister. Outre les sessions principales, des centaines d’événements parallèles ont été organisés virtuellement, dont beaucoup pouvaient être visionnés ultérieurement.

Les RSCM ont pleinement profité de cette forme de rencontre. En plus de Veronica Brand, notre représentante des ONG, les RSCM du Pays de Galles, d’Irlande, de Zambie, de Rome, de Californie et de New York ont pu assister aux sessions et/ou participer à la suite à une rencontre zoom les unes avec les autres.

Le “thème prioritaire” de la Commission était “La participation pleine et effective des femmes et la prise de décision dans la vie publique, ainsi que l’élimination de la violence, pour parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation de toutes les femmes et filles.” Lors de leur conversation zoom, les RSHM ont souligné un certain nombre d’aspects.

Il est reconnu que les femmes ont été touchées diversement par le Covid-19. En plus de perdre leur emploi, les femmes ont assumé des responsabilités accrues en matière de garde d’enfants et d’éducation à cause de la fermeture des écoles.  Dans de nombreux cas, une forme cachée de “sans- domicile” s’est installée ; même lorsque les femmes  gardent un logement, certaines vivent dans la terreur par manque de sécurité  due à la violence domestique  et  au  harcèlement  sexuel exacerbés par les confinements  pandémiques.

Les RSCM ont convenu qu’à l’exception de quelques groupes matriarcaux, le patriarcat reste la réalité dominante dans le monde, illustré par les “trois pieds d’un récipient de culture, de constitution et de religion” dans lequel les femmes n’ont pas de droits, de pouvoir et de voix. Tant que les femmes ne sont pas reconnues égales devant la loi, l’égalité des genres est impossible. Cela ne s’applique pas seulement aux pays où les femmes ne peuvent pas avoir de comptes bancaires, posséder des biens ou conserver la garde des enfants, mais aussi aux pays où le droit de vote est limité, où les salaires sont inégaux, où les soins ne sont pas remboursés et où les femmes ne sont pas promues ou élues à des postes de direction. Seuls 25 % de l’ensemble des parlementaires nationaux sont des femmes. Seuls quatre pays comptent

50 % ou plus de femmes au parlement et seule l’Estonie a une femme à la fois présidente et premier ministre.

Les femmes participant à la CSW ont souligné qu’elles ne sont pas sans voix, mais qu’elles ont besoin d’une “place à la table” pour se faire entendre. Quelles sont les histoires qui sont entendues? Quelles sont les histoires qui ne sont pas racontées? Même lorsque les histoires de certaines femmes sont racontées, dans quelle mesure sont-elles révélatrices des différentes cultures, nationalités, ethnies et races? Et la “table” doit être ronde pour pouvoir être élargie afin de permettre à ceux qui sont déjà assis de repousser leurs “chaises” en arrière pour faire de la place à d’autres.

 

La rencontre par zoom des RSCM a été enrichissante et pleine d’énergie. Elle s’est conclue par un engagement de la part des animatrices JPIC à assurer le suivi de ce dossier, et surtout à faire connaître les histoires qui doivent être racontées. Donc, affaire à suivre!